- 1 décembre 2017 à 15:05:00 par OT EL JADIDA
Humoriste Saad Mabrouk né à EL Jadida
C’est un jeune humoriste au parcours qu’il dit “atypique”. Formateur le jour, humoriste la nuit.Saad Mabrouk raconte comment il a croisé le chemin d’Oscar Sisto, ce qu’il a appris aux “Masterclass” et comment son style a évolué grâce à cette expérience.
Saad Mabrouk: L’aventure a commencé en 2013, quand j’ai lu dans un journal l’annonce d’un casting pour des “Masterclass”. Je ne savais pas exactement ce que c’était, mais quand j’ai su qu’Oscar Sisto l’animait, cela m’a encouragé à participer. Mes camarades et moi avons passé un premier casting au Studio des arts vivants. Il était question d’écrire un sketch et de le présenter, et j’ai été pris.
À la fin de la première “Masterclass”, Oscar m’a encouragé à participer à nouveau l’année suivante. Pendant mes trois premières années, j’ai appris à jouer sur scène, à capter l’attention du public, et surtout à travailler ma voix. J’ai trouvé le courage d’écrire mes propres spectacles. J’ai écrit le premier jet en 2014, un spectacle de 30 minutes. Fin 2015, j’ai écrit la base de mon premier spectacle. À l’origine, il était plus en français qu’en darija. Plus je jouais, plus je créais une sorte d’équilibre entre les deux langues. Le spectacle qui se joue actuellement est à 50% en français et l’autre moitié en darija. Entre temps, je continue toujours à participer aux “Masterclass”, même cette année.
C’est un hasard que je me sois lancé dans la” Masterclass” et que je sois aujourd’hui humoriste. J’ai toujours appris à être drôle, mais c’est aux “Masterclass” que j’ai réellement appris à devenir humoriste. Je me rappelle qu’au lycée, je participais aux ateliers de théâtre. Et en maison de jeunesse, je cherchais toujours les cours de théâtre et de cinéma. J’ai fait de premiers essais timides en 2011 à El Jadida, alors que j’étais encore très orienté vers l’humour francophone, ce qui n’était pas le cas de mon public. J’ai donc dû arrêter. Et en 2013, je me suis remis à la comédie.
Mes inspirations sont plus lucides, aujourd’hui. Au début, je faisais partie de cette vague d’humoristes qui découvrait l’humour francophone avec Jamel Debbouze et Gad Elmaleh. Nous étions très orientés vers le style francophone de stand-up, ce qui n’a pas séduit le public. Il est possible, aujourd’hui, que je fasse partie de cette nouvelle vague d’humoristes qui sait jongler entre le français et la darija. Je veux aussi faire partie de ces gens qui font de l’humour en tant qu’art et pas seulement en tant que divertissement. Je veux que les gens rient à mes sketchs, et constatent aussi le travail d’écriture derrière.